75 Fi - Fonds Yves Zanotti

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Cote/Cotes extrêmes

75 Fi 1-8

Date

1939-2003

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Département du Territoire de Belfort, Archives départementales.

Caractéristiques physiques

Documents figurés et non figurés

Particularité physique

Tirages photographiques d'époques, retirages photographiques, estampes, documents imprimés et manuscrits ; reprographie.

Origine

Monsieur Yves Zanotti, fils de Daniel.

Biographie ou Histoire

 

Une famille italienne emigre en France pour le travail.

Originaire de la province du Trentin, Carlo Zanotti (°1889) quitte l'Italie pour chercher du travail en France. Il s'installe à Belfort le 7 août 1924. Germana Madaschi (°1891-1965) son épouse, le rejoint à Belfort le 19 mars 1925 avec ses trois enfants :  Bruno (°1913) ; Ada (°1915) ; Danilo Zanotti (1919-2015).

Durant les années qui précèdent l'entrée en guerre, la famille Zanotti réside rue du général Roussel puis avenue Jean-Jaurès à Belfort. Ils s'intègrent progressivement au milieu des Belfortains. Avec son fils Bruno, Carlo exerce la profession de menuisier ébéniste. Germana s'occupe du foyer. Ada est couturière quant à Danilo, il exerce la profession de mécanicien.

 

La fratrie s'enracine à la France dans la tourmente de la guerre.

Danilo s'engage le 19 janvier 1939 dans la Légion Etrangère pour cinq ans ; il est positionné en Algérie. Le 4 mars 1940, il rejoint la 13e demi-brigade de marche de la Légion étrangère (13e DBMLE) créée dans le cadre du corps expéditionnaire franco-britannique. Il participe ainsi, le 13 mai, aux premiers combats terrestres entre les forces alliées (Royaume-Uni, France et Pologne) et celles de l'Allemagne en Norvège. Cette opération ayant été un succès pour les forces alliées, Danilo reçoit un témoignage de remerciement du roi Haakon VII. L'invasion du territoire français par les forces allemandes le ramène en France où il est confronté à la débâcle. En juin 1940, avec les rescapés de la 13e DBMLE, il part pour le Royaume-Uni et rejoint, à Trentham-Park, d'autres unités du Corps expéditionnaire de Norvège. A la suite de l'appel du général De Gaulle du 18 juin 1940, Danilo est compté au nombre des légionnaires qui rallient la France Libre. Il s'engage dans les Forces françaises combattantes (13e DBMLE) le 1er juillet 1940 et prend l'identité de "Daniel Ryan", canadien né à Montréal en 1909.

Bruno choisit la Légion Etrangère le 3 septembre 1939 ; il rejoint la 40e Compagnie administrative et rejoint le camp de La Valbonne. Isolé lors de la débacle de juin 1940, il rejoint le dépôt de Fureau et est démobilisé le 5 août suivant. Il est, à la suite, versé dans une unité de travailleurs stationnée à Trets (Bouches-du Rhône) en attendant son rapatriement en "zone Interdite" ; il rejoint Belfort le 16 octobre 1941 et reprend son travail de menuisier. Bruno refuse de rejoindre les troupes italiennes en 1942. Le 29 octobre 1943, il refuse également de répondre à la réquisition allemande au titre du Service du travail obligatoire (STO). Réfractaire au STO, il entre  dans la clandestinité jusqu'à la Libération. Il obtient la nationalité française le 3 décembre 1954.

Ada, quant à elle, épouse le 28 août 1940 Achille Guillaume, agent technique employé par la Société Alsthom. Achille sera un des chefs de la résistance belfortaine. A la suite de l'arrestation d'Henri Dugois par la Gestapo le 27 octobre 1943, il devient, avec Jacques Erb, co-responsable départemental du mouvement de résistance "Lorraine" ; Achille siège au Comité départemental de Libération dès novembre 1944.

 

L'épopée de Danilo, alias soldat Ryan, dans les troupes de la France Libre.

A partir de 28 août 1940 débute l'épopée militaire de Ryan et de sa Division. Comme sous-officier, il combat au Cameroun, au Gabon, au Soudan et en Erythrée, Tunisie. En mai 1941, il est acheminé en Palestine pour combattre les forces armées fidèles au Régime de Vichy ; il est positionné à Jérusalem. Jusqu'au 28 décembre 1941, il participe à la protection des territoires syrien et libanais. Entre mai et novembre 1942, Ryan s'illustre avec ses camarades à la bataille de Bir Hakeim en Libye puis, à la seconde bataille d'El Alamein (Egypte).

A partir du 20 avril 1944, il participe à la Campagne d'Italie et avance vers Rome et le Nord de l'Italie. Il combat en mai sur la « ligne Gustav », participe aux batailles de Monte-Cassino et du Garigliano. Il est de ceux qui forcent la « ligne Hitler » puis s'emparent en juin, du seuil de Radicofani et des Monts Calcinaio (cette offensive est qualifiée de « haute lutte » par le Général De Gaulle dans la décision n°337 citant la 1ère DFL à l'Ordre de l'Armée).

Au sein de l'Armée B, qui deviendra en septembre 1944 la Première Armée française, Ryan débarque en Provence le 15 août 1944 par Cavalaire. Il participe aux combats du Mont Redon, à ceux d'Hyères puis de Toulon. De là, il remonte vers le Nord pour participer à la libération du territoire français. Il est de ceux qui libèrent Lyon le 3 septembre. Arrivé dans les Vosges, le même mois, avec ses frères d'armes, il se distingue dans l'offensive menée dans le massif du Ballon-d'Alsace (plus particulièrement à Giromagny, Grosmagny et Sewen). Dans la décision n°337 citant la 1ère DFL à l'Ordre de l'Armée, le Général De Gaulle qualifie cette offensive de « victoire éclatante qui la porte en Alsace ». Le 20 novembre 1944, Danilo Zanotti alias Daniel Ryan est un des libérateurs de Belfort, sa ville d'adoption. Entre janvier et février 1945, la guerre se poursuit et il participe à la libération de l'Alsace (Strasbourg, Colmar). Dans la décision n°517 citant une nouvelle fois la 1ère DFL à l'Ordre de l'Armée, le Général De Gaulle la qualifie de « division d'élite » et ajoute « sur les bords mêmes du Rhin, marqué du plus pur héroïsme la dernière étape du chemin de la Libération si audacieusement entrepris dans le lointain désert de Bir Hakeim ». Il poursuit l'offensive vers le Front des Alpes jusqu'au moment de la reddition de l'armée allemande en Italie, le 2 mai 1945.

En 1945, Ryan devient Daniel Zanotti. Démobilisé le 30 juin 1945, il obtient la nationalité française le 5 novembre suivant. Il reprend le cours de sa vie civile comme mécanicien à la Société des Trolleybus Urbains à Belfort (STUB). Le 22 juillet 1958, Daniel Zanotti est reconnu officiellement "combattant volontaire de la Résistance".

Modalités d'entrées

Entrées par voie extraordinaire (dépôt) le 17 novembre 2017, enregistrée sous le n°439.

Présentation du contenu

Souvenirs documentant l'engagement militaire de Daniel Zanotti au cours de la Seconde Guerre mondiale dans la Légion étrangère puis la Première division française libre (1ère DFL).

- un classeur photographique (comprend 262 tirages photographiques d'époque et retirages photographiques noir et blanc, 3 estampes couleurs, 3 certificats, les remerciements du roi de Norvège Haakon VII, une lettre à ses parents),

- un tirage photographique d'époque,

- deux retirages photographiques,

- une estampe noir et blanc,

- deux livrets imprimés et illustrés concernant la 13e DMLE et la 1ère DFL.

Conditions d'accès

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Communicable

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Langue des unités documentaires

Français.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les tirages photographiques conservés dans ce fonds ont fait l'objet d'une numérisation. Le support numérique doit être privilégiée lors de la communication. Les documents originaux conditionnés sous pochette de conservation en polyester ne doivent pas en être extraits durant la consultation.

Documents en relation

Archives départementales du Territoire-de-Belfort :

- 6 M 131-133, listes nominatives des recensements de population de Belfort (1921-1936) ;

- 14 W 423, Préfecture du Territoire-de-Belfort (1ère Direction 2e Bureau), dossiers d'étrangers (Umann-Zwei).

- 86 W 44, Préfecture du Territoire-de-Belfort (1ère Direction 2e Bureau), dossiers de naturalisation (Vu-Gi-Zurcher).

- 1673 W 36, Direction Départementale des Anciens Combattants et des Victimes de guerre (ONAC), cartes du combattant volontaire de la résistance (CVR) : dossiers d'attribution ou de rejet ;

- 1 NUM 8, "Collection particulière Daniel Zanotti", reproduction d'éléments d'un album photographique regroupant des souvenirs de ses camapagnes durant la Deuxième Guerre mondiale, 1939-1944.

- C 1320, "Le Territoire de Belfort dans la tourmente, 1939-1944", Marie-Antoinette Vacelet.

Mots clés collectivités

Mots clés typologiques

Image pieuse.

Cote/Cotes extrêmes

75 Fi 5

Date

mardi 22 avril 1952

Particularité physique

Tirage photographique d'époque noir et blanc

Dimensions

f. 8,2 x 11,6 cm.

Autres données descriptives

Mention manuscrite à l'encre noire au recto : "A mon, frère d'armes avec, toute mon affection, [signature illissible], Paris 22 avril 1952".