Cote/Cotes extrêmes
Date
Organisme responsable de l'accès intellectuel
Description physique
Modalités d'entrées
Le fonds HATTIGER n'a pas été donné par la famille HATTIGER mais est entré en deux temps grâce à des particuliers. En 1988, à l'appel d'un particulier, plusieurs milliers de plaques de verres et de négatifs souples ont été vendus aux Archives départementales et placés sous la cote 21 Fi.
Quant aux archives papier, elles ont été données aux archives départementales en mars 1999, à l'occasion de l'exposition sur la Guerre 1914-1918 présentée par les archives. Ayant acquis une partie de l'ancienne propriété HATTIGER (la maison située au Faubourg de France avait été morcelée puis vendue) pour y installer un magasin d'encadrement, M. CHELOUDIAKOFF avait fait la découverte d'un grand nombre de plaques de verre et d'archives papier. Il donna le tout aux archives départementales : les plaques de verre rejoignirent la sous-série 21 Fi, tandis que les archives papier formaient la sous-série 100 J.
Ont été retirés du fonds : les bulletins de payes, les extraits de compte du Crédit Commercial de France, les extraits de compte journalier du Crédit Industriel d'Alsace et de Lorraine, les chèques postaux, les relevés des taxes et redevances téléphoniques, les chéquiers utilisés, les factures entre M. HATTIGER et ses différents fournisseurs, les bons de commande.
Présentation du contenu
Le présent répertoire est consacré aux archives de la S.A.R.L. André et Louis HATTIGER. Le 27 octobre 1920, le photographe Louis HATTIGER, domicilié à Belfort déposa au greffe du Tribunal de commerce de Belfort une déclaration d'inscription au registre du commerce. Il figure au registre chronologique sous le numéro 954 de l'année 1920. En 1936, la S.A.R.L. HATTIGER possédait un capital s'élevant à 76 000 F.
Au moment de la déclaration de guerre, Louis HATTIGER possédait à Belfort deux maisons de photographie. La mobilisation le mit dans l'obligation de fermer son magasin principal et de confier l'autre à ses employées demeurées seules. Lorsqu'il reprit la direction de ses affaires en novembre 1940, son magasin avait pratiquement cessé toute activité depuis le 18 juin, à la suite du pillage total et de la destruction par les troupes de l'armée allemande. L'armée allemande avait de plus réquisitionné son magasin de vente, situé au 31 faubourg de France, pour le transformer en librairie à l'usage des militaires.
Malgré de grosses difficultés d'ordre matériel engendrées par cette situation et malgré la surveillance quasi-incessante dont il faisait l'objet du fait de son affectation militaire, il décida d'entrer dans la Résistance à laquelle il consacra l'essentiel de ses efforts.
Arrêté le 20 décembre 1943 par la police allemande, il fut déporté en Allemagne après sa condamnation par le Conseil de guerre de Besançon. Le 1er juin, après 18 mois de travaux forcés, malade, incapable de reprendre ses occupations normales, il trouva sur son bureau un avis l'ordonnant de payer sans délai la somme de 63 674 F à propos de profits illicites réalisés avec les troupes d'occupation. Il paya cette somme non sans y adresser la plus formelle des protestations précisant bien que non seulement il avait toujours refusé tous services à la clientèle allemande mais également que ce fonds était destiné à la remise en état de ses magasins.
L'épouse de M. HATTIGER continua dans la mesure du possible à satisfaire la clientèle presque pendant toute la durée de l'occupation et dans des conditions souvent précaires.
Après l'occupation allemande, c'est au tour de la Première Armée française de réquisitionner les lieux du 25 février 1944 au 17 juin 1945 (tous les ordres de mobilisation se trouvent dans le fonds).
Au niveau professionnel, Louis HATTIGER était en 1937 locataire d'un magasin avec une arrière-boutique à usage d'atelier de photographies, d'une cave destinée à un laboratoire, le tout situé dans un immeuble lui appartenant au 31 Faubourg de France à Belfort .
M. HATTIGER a toujours tenu à respecter ses engagements envers sa clientèle ce qui lui valut des clients et des fournisseurs fidèles et ce, même après la Guerre 1939-1945. Sa correspondance étant abondante sur ce point. Membre de nombreuses œuvres sociales et médicales, de sociétés sportives et de fédérations en tous genres et bien évidemment membre de la chambre syndicale des négociants en photographie, très actif au sein du syndicat, soucieux de ses salariés, il était estimé par son entourage.
Le fonds se compose de documents datant de 1991 à 1959, la plupart étant postérieurs à 1936, et formant deux ensembles :
• les papiers personnels : sa correspondance, les papiers d'assurance, de la Caisse d'Allocations Familiales et des documents relatifs à la Guerre 1939-1945 (cote 100 J 1-3)
• les papiers professionnels relatifs à son activité de photographe : les documents à en-tête HATTIGER , sa correspondance avec ses clients, ses fournisseurs, le syndicat des Photographes et négociants en photographie, les travaux concernant son magasin avec de nombreux plans, budget et comptabilité, ses agendas professionnels et la documentation relative à ses activités professionnelles (cote 100 J 4-32).
Conditions d'accès
L'ensemble du fonds est librement communicable, à l'exception des documents suivants, soumis à un délai de 60 ans :
• dans l'article 100 J 1, la sous-chemise intitulée « correspondance »
• l'article 100 J 3, consacré aux documents relatifs à la Guerre 1939-1945
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés personnes
Mots clés matières
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