145 J - Famille Abram

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

145 J 1-24

Date

1851-2013

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales du Territoire de Belfort - Production

Importance matérielle

0,12 ml

Biographie ou Histoire

« Charles Frédéric Abram était un peintre paysagiste, né à Belfort le 4 mai 1851 et décédé à Mende en Lozère le 8 mai 1936. Protestant, il est le fils de Frédéric Abram, charpentier né à Champey (Haute-Saône) établi à Belfort depuis 1846 et de Suzanne Barel (dite Barey), originaire d'Audincourt (Doubs).
Il naît dans le quartier du Fourneau à Belfort, hors les murs, où il passe toute son enfance. Bien que son père dirige la petite scierie qui fabrique à Belfort les emballages des Forges d'Audincourt, la famille mène une vie modeste, dure parfois, comme tant d'ouvriers de ce temps. A 14 ans, à la mort de son père (1866), Charles Frédéric est retiré de l'école et placé comme commis, tandis que sa mère confectionne des robes pour les dames de la ville. Intelligent, il peut toutefois entrer à l'Ecole normale d'instituteurs de Montbéliard et obtient un premier poste d'adjoint à Audincourt. 
Après la guerre de 1870-1871 et le siège de Belfort, il est nommé  instituteur à Besançon en 1871. Dépourvu de moyens, il loge à l'école protestante de cette ville. C'est de là qu'il fait, à 28 ans, son premier envoi au Salon de Paris : un autoportrait et un paysage, La Borme à Cléron (1879). Etudiant à l'école des Beaux Arts de Besançon, où l'un de ses professeurs est Demesmay, il passe le certificat d'aptitude à l'enseignement du dessin, puis le degré supérieur. En 1881, il est nommé au lycée Victor-Hugo et, en 1883, à l'Ecole des Beaux Arts de Besançon où il enseigne jusqu'en 1926. Il donne également des cours à l'Ecole d'horlogerie de 1875 à 1882. 
Toute sa vie, il bataille durement pour faire vivre sa famille de trois enfants et, jusqu'en 1912, il doit mener de front son activité sur au moins deux postes, avec les salaires comparables à ceux d'un ouvrier que l'on octroie alors aux enseignants de dessin. C'est probablement l'une des raisons pour lesquelles, après avoir presque tous les ans exposé une ou deux toiles au Salon, il doit ralentir son activité au bout d'une dizaine d'années. Mais cette brève période suffit pour produire des œuvres alliant force et délicatesse, comme Un coin du Puits-Noir (1882) ou Le Matin, à l'entrée du Valbois (1888). Il peint encore des portraits et des paysages jusqu'à sa retraite, qu'il prend à Mende auprès de sa fille aînée, artiste elle aussi. 
Il publie, en 1896, un Traité pratique de perspective qui connaîtra une seconde édition en 1897. Le musée de Belfort possède deux de ces huiles : une nature morte et un paysage. Ce dernier, La Loue, île du Sabbat, près de Cléron (1891) est caractéristique d'une œuvre qui cherche à capter la lumière d'un instant qui n'est identique à aucun autre mais, en même temps, à saisir l'âme éternelle d'un lieu. La majeure partie de sa carrière de peintre se déroule à Besançon. Mais au moins un de ses tableaux, La Savoureuse à Belfort (1884), témoigne qu'une partie de son âme est restée dans sa ville natale. Il signe « Ch ABRAM » (en majuscules), plus rarement « Ch Abram » (en italiques) ou « CA. » pour des gravures.
Son fils est Charles Auguste, dit Charles Abram fils. Né à Besançon (Doubs) le 19 juillet 1878 et décédé à Mende en Lozère le 6 novembre 1945, est également peintre et graveur ciseleur. Il enseigne à l'école des Beaux Arts de Besançon, de 1905 jusqu'à la guerre de 1914-1918 où il est mobilisé et gazé. Il devient Directeur de l'Ecole des mutilés à Montpellier (1927), puis du préventorium des Ardennes. Chevalier de la Légion d'honneur. Il s'est fait remarquer par ses plats en cuivre ciselés ou incrustés et ses panneaux décoratifs, bijoux, pastels, huiles, gravures. Il signe « Ch Abram f » (en cursive) ou « CA » (monogramme). »

Modalités d'entrées

Don, 7 janvier 2009 et 20 juin 2013.

Le fonds a été donné aux Archives départementales du Territoire de Belfort le 7 janvier 2009 par Monsieur Jean-Paul Teytaud.
En 2013, ce dernier a souhaité ajouter au fonds sa correspondance avec les musées de la ville de Belfort au sujet de l'exposition « Abram » qui s'est tenue en 2012.

Présentation du contenu

Ce fonds est composé pour chacun des artistes de la famille Abram de documents d'état civil, de correspondance personnelle, d'œuvres réalisées et de recherches menées par Monsieur Jean-Paul Teytaud. Ces recherches retracent le parcours de ces artistes à travers leurs œuvres conservées dans différents musées et les informations recueillies par la Société des Artistes Français.
Ces archives présentent le parcours éclectique des trois artistes par des œuvres aussi diversifiées que des aquarelles, des gravures, des sculptures, des essais, etc. 

Conditions d'utilisation

La communication et la reproduction des archives sont soumises à l'autorisation écrite du donateur ou de ses représentants, Monsieur Jean-Paul Teytaud, Mme Christiane Tod-Teytaud ou Monsieur Christopher Tod. Les documents cotés en 145 J 24 ne sont pas communicables avant 2033.

Bibliographie

TEYTAUD (Jean-Paul). « Abram Charles Frédéric » extrait du Dictionnaire biographique du Territoire de Belfort. Tome I de A à Z, Montbéliard : Impr. Metthez Frères, oct. 2001, pp. 11-12

BENEZIT (E.). Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays. Tome 1, s.l. : s.e., 1976, p. 15
BUSSE (J.). Internationales Handbuch aller Maler und Bildhauer des 19. Jahrhunderts, Wiesbaden : s.e., 1977, p. 2
HARAMBOURG (L.). Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe siècle, Neuchâtel : s.e., 1985, p. 25
MEISNER (G.). Allgemeines KünstlerLexicon : Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Leipzig : s.e., 1983, p. 168
Revue Franche-Comté, Monts Jura n° 17, novembre 1920, p. 79 ; 2e année n° 24, juin 1921, p. 195 ; 4e année n° 40, octobre 1922, p. 54 ; n° 205, août 1936, p. 170
TEYTAUD (Jean-Paul). « Abram Charles Frédéric » extrait du Dictionnaire biographique du Territoire de Belfort. Tome I de A à Z, Montbéliard : Impr. Metthez Frères, oct. 2001, pp. 11-12

Vues de Besançon : gravures.

Cote/Cotes extrêmes

145 J 14

Date

s.d.