80 J - Paroisse de Giromagny

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Cote/Cotes extrêmes

80 J 1-5/3

Date

1914-1920, [1996]

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales du Territoire de Belfort - Production

Importance matérielle

0,10 ml

Biographie ou Histoire

Historique de la paroisse

    « Giromagny relevait à l'origine de Rougegoutte, mais le développement des mines entraîna un accroissement de population qui posa des problèmes pastoraux, d'autant qu'un grand nombre de mineurs étaient germanophones. Une chapelle Sainte-Barbe, dont le nom évoque précisément l'activité minière, fut alors édifiée probablement au moment où cette activité prit un essor important (début du XVIe siècle). Desservie, comme il se doit, par le curé de Rougegoutte, elle se révèla rapidement insuffisante. Par ailleurs, un problème de langue se posa. Dès 1557, le desservant se plaint de ne pouvoir administrer convenablement faute de connaître la langue allemande. Aussi, après une enquête menée en 1567, est-il décidé de fonder une paroisse entièrement indépendante. L'établissement de celle-ci se justifia par l'accroissement de la population, essentiellement dû à une immigration et par conséqent par la crainte de voir se développer le protestantisme. Une église fut donc construite. Elle fut consacrée le 25 septembre 1569, et le même jour fut créée la paroisse. Dès le départ, le problème du lieu d'implantation de la nouvelle paroisse et de son extension s'était posé. Les difficultés survenant à Lepuix étant rigoureusement analogues à celles de Giromagny, on avait d'abord songé à l'établissement de la paroisse à Lepuix dont l'importance parassait avoir été plus grande à ce moment. Les raisons du choix de Giromagny, était-elle de facto depuis la Réforme sous le contrôle des Habsbourg, alors que Lepuix ne l'était pas. Quoi qu'il en fut, la grande parenté des questions socio-économiques concernant Giromagny et Lepuix était très présente dans les esprits puisqu'on signale les tentatives du curé de Giromagny, entre 1590 et 1620, d'unir Lepuix à la paroisse. Ces tentatives restèrent vaines probablement parce que le curé de Chaux s'opposa à l'amoindrissement de sa propre paroisse. Peut-être faut-il mettre en rapport avec ces manœuvres le fait que seulement neuf familles de Lepuix relevaient de la paroisse de Giromagny. Une grande analogie dans les problèmes sociaux et économiques se présentait également au village neuf d'Auxelles-Haut, peuplé à l'origine (XVIIe siècle) exclusivement de mineurs. De ce côté, aucune difficulté ne surgit et Auxelles-Haut fut rattaché sans problème à Giromagny. Outre Auxelles-Haut et neuf familles de Lepuix, la paroisse comprenait Riervescemont, à l'exception de quatre familles habitant au-delà du torrent de la Louvière et la partie de Vescemont sise sur la rive droite du torrent. Géographie paroissiale relativement compliquée, d'autant qu'un quartier de Giromagny dépendait de la paroisse de Rougegoutte. Le curé de Giromagny desservait en outre aux grandes fêtes, la chapelle de Lamadeleine dont il avait la charge. Lamadeleine toutefois ne faisait pas partie de la paroisse, mais les obligations du curé venaient de ce qu'une partie des revenus de ladite chapelle lui avait été attribuée lors de la création de la paroisse, ce que l'on signale en 1607. Celle-ci étant donc fort étendue et peuplée dès le départ, les habitants demandèrent un vicaire dès 1587. »

Sources : FIETIER (Roland), COLNEY (Michel). « Giromagny » dans Les paroisses du Territoire de Belfort des origines au début du XIXe siècle. Dictionnaire de géographie et d'histoire religieuses, Annales littéraires de l'université de Besançon, Cahiers d'études comtoises, n° 50, 1993, p. 167.

Modalités d'entrées

Les archives ci-après décrites ont été déposées aux Archives départementales du Territoire de Belfort par Monsieur Maurice MILLET, le 12 février 1996.

Mots clés matières

BRESSON (Abbé A.). Les prêtres de la Haute-Marne mis à mort pendant la Révolution, Langres, 208 p.

Cote/Cotes extrêmes

80 J 3

Date

1914