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Moyen Âge et Ancien Régime

Billet de congé militaire

20 avril 1781, cote 1 J 1182

Billet de congé militaire accordé à Jean HIPERT le 20 avril 1781.

Billet de congé militaire accordé à Jean HIPERT, 20 avril 1781, cote 1 J 1182

Vidimus déposé par l’official de Bâle en 1324 de la Charte de Frédéric d’Autriche accordant au Comte Ulrich III de Ferrette le fief de Delle 

1324, cote 3 E 923

« Cet acte avait pour but de renforcer les liens entre les Habsbourg et les comtes de Ferrette à un moment où le duc Frédéric « le Beau », (1289-1330), élu roi de Germanie en 1314 est en conflit avec Louis de Bavière, également élu roi par une partie des électeurs.

Le royaume d’Allemagne est disputé entre les deux partis. Frédéric est vaincu à Muhldorf en 1322, mais finit par s’accorder avec son rival pour un partage du pouvoir.

Le document de 1320 anticipe sur ce qui va se passer ensuite, lorsque le frère cadet du roi épousera Jeanne, la fille aînée d’Ulrich de Ferrette, en 1324.

Le vidimus permet de garantir la possession de Delle : c’est d’autant plus important à un moment où Frédéric est prisonnier de Louis de Bavière. »

Un grand merci à Monsieur Georges Bischoff, historien spécialisé dans l’histoire médiévale et reconnu pour ses travaux sur l’histoire de l’Alsace, pour la transcription et l’explication de cet acte précieux.

Vidimus donné par l’official de Bâle en 1324 de la Charte de Frédéric d’Autriche accordant au Comte Ulrich III de Ferrette le fief de Delle, 1324, cote 3 E 923

Bulle du pape Benoît XIV

9 février 1742, cote 1 J 1/84

Bulle pontificale prescrivant une enquête suite à une demande de dispense, pour le mariage de Bartholomeï FORNARO et Marguerite SCOTARA, de Rugiasca dans le duché de Novara, cousins au 3e et 4e degré en ligne direct et 4e degré en ligne collatérale.

Bulle du pape Benoît XIV, 9 février 1742, cote 1 J 1/84

Plan de la boucherie de Delle (façade et vue du dessus), 39,5x33,5 cm

[1776], cote 33 Ed DD 3

Sous l’Ancien régime, le droit d’abattre des animaux appartenait uniquement à la Ville. Le boucher occupait donc une place importante qui pouvait presque s’apparenter à une fonction communale : par le biais d’un contrat de location, il occupait et exploitait la boucherie (bâtiment appartenant à la ville) en échange d’un loyer, du paiement du droit d’habitation et de la livraison de viande aux membres du Magistrat (le conseil municipal de l’époque).

La boucherie se situait à l’emplacement du n°7 place Raymond Forni, en face de la fontaine. Etant en mauvais état en 1776, elle a fait l’objet de travaux d’agrandissement (aménagement d’une salle pour tailler la viande au rez-de-chaussée et de chambres familiales à l’étage) à la demande du boucher, François Kuentz. Ce dernier a obtenu l’accord de la mairie et un renouvellement de son bail de 3 ans en échange du financement des travaux à ses frais. Deux plans de la boucherie ont été dessinés à cette occasion, dont voici un exemplaire.

Plan de la boucherie de Delle (façade et vue du dessus), 39,5x33,5 cm, [1776], cote 33 Ed DD 3

Ordonnance d’enregistrement des armoiries de Delle

22 novembre 1697, 33 Ed AA 24 

Cette ordonnance fait suite à la demande de Louis XIV en novembre 1696 de dresser un armorial (catalogue illustré d’armoiries) pour tout le royaume de France. L’enregistrement est soumis à une taxe et l’ordonnance est délivrée par Charles d’Hozier, garde général de l’Armorial général de France. Les armoiries de Delle figurent dans le volume 1 de l’Armorial général (volume « Haute et Basse Alsace », folio n°161), mais on peut observer une différence entre les deux dessins.

Les armoiries sont un emblème en couleurs, propres à un individu, à une famille ou à une collectivité, soumises à des règles particulières dans leur composition. A l’origine (sans doute à partir du XIIe siècle), elles sont individuelles et servent à identifier les combattants pendant les batailles (motifs peints sur les écus). Elles deviennent progressivement héréditaires au sein du groupe familial. Au courant du XIIIe siècle, leur emploi s’étend aux femmes, aux ecclésiastiques, aux artisans, puis aux personnes morales (ville). Elles ne sont pas réservées à la noblesse : à aucun moment dans aucun pays, le port d’armoiries n’a été l’apanage d’une classe sociale. Jusqu’à l’époque contemporaine chacun a pu en adopter et en faire l’utilisation privée de son choix, à la seule condition de ne pas usurper celles d’autrui.

Les armoiries de Delle sont rares dans les archives anciennes de la ville (antérieures à 1790). Parmi leur usage, on peut citer leur représentation sur des dessins de bornes délimitant le ban de la ville (33 Ed DD 7).

Sources : 

http://sfhs-rfhs.fr/accueil/heraldique/

https://passionmedievistes.fr/hs-22-heraldique/

https://francearchives.gouv.fr/fr/article/235485917

L'Armorial (armorialdefrance.fr)

Consultées le 22 mai 2023.

Ordonnance d’enregistrement des armoiries de Delle, 22 novembre 1697, 33 Ed AA 24
Extrait de l’Armorial général (volume 1 « Haute et Basse Alsace », folio n°161)

Certificat de folie     

9 juillet 1680, cote 1 J 1/16 

Certificat dressé par le magistrat de Belfort certifiant la folie de Nicolas Dupin de Bavilliers.    

S’il n’y a pas eu à proprement parlé de sources thermales aux vertus thérapeutiques clairement identifiées dans le Territoire de Belfort, une source au moins a été considérée comme guérisseuse, celle du Val de Saint-Dizier l’Evêque. 

Pendant des siècles, les aliénés sont venus au village. Hébergés pendant neuf jours dans l’église, ils étaient accompagnés chacun par un habitant du village qui avait la charge de conduire chaque matin dès l’aurore et à midi dans le vallon en contrebas de l'église, le malade pour lui faire prendre un bain dans de grands bacs de pierre. L’hydrothérapie s’accompagnait de prières et d’exorcismes autour du tombeau du saint, encore appelé pour cette raison la "Pierre des Fous". Dans le cas de Nicolas Dupin, cette cure s'est avérée inéfficace et son épouse fait constater officiellement la folie de son mari.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Certificat de folie, 9 juillet 1680, cote 1 J 1/16

Plan de finage de Lachapelle-sous-Chaux

1762, cote 1 C 94

En 1762 l'intendant d'Alsace fait réailiser pour chaque village de la province d'Alsace un plan de finage. Ces plans représentent à l’échelle approximative du 1/5200e les territoires des communes d’Alsace et la nature des cultures que l’on y trouve à cette époque, avec les lieux-dits associés à chaque canton, ainsi que l’emprise de l’habitat. Ces plans ayant été réalisés pour évaluer le potentiel agricole de chaque commune, ils ne représentent que très peu d’autres éléments. 

Plan de finage de Lachapelle-sous-Chaux

Acte de mariage en yddish

8 novembre 1772, cote 2 E 5/44                                                                                                                                                                                                                       

La communauté juive est présente dans le Territoire depuis très longtemps, mais elle n’était pas autorisée à résider n’importe où. A Foussemagne les seigneurs (la famille de Reinach) autorisent les familles juives à résider dans leur comté contre le paiement de taxes spécifiques. La communauté continue à vivre selon ses règles, et c’est ce que l’on découvre ici avec ce contrat de mariage établi par le notaire de Foussemagne le 8 novembre 1772 entre Schmeyer LEVY marchand juif de Foussemagne et Sara MEYER de Soultz. Sara apporte 542 livres en argent de dot, et Schmeyer lui donne 700 livres. La lecture de l’acte se fait en allemand car les futurs époux ne parlent pas le français. 

A cet acte en français est joint l’acte passé en privé entre les deux familles et qui est rédigé en yddish, langue qui se lit de droite à gauche.

Acte de mariage en yddish, 8 novembre 1772, cote 2 E 5/44

Actes de colloque de Montbéliard    

1587, cote A 153                                                                                                                                                                                                                                  

C'est l'ouvrage le plus ancien conservé dans la bibliothèque des Archives départementales du Territoire de Belfort. Il s'agit des actes du colloque tenu à Montbéliard dans le Doubs en 1586 concernant l'élaboration d'une forme de communion entre l'Eglise réformée et la confession d'Augsbourg. La réforme protestante est arrivée dans le comté de Montbéliard en 1524. L'ouvrage publié en français par Jacques Foillet, et accompagné d'une préface signée du comte Frédéric Ier duc de Wurtemberg et comte de Montbéliard, est le premier ouvrage à sortir de ses presses en 1587.            

Actes de colloque de Montbéliard, 1587, cote A 153

Livre de compte des mines de Giromagny  

1590-1592, cote 3 E 774                                                                                                                                                                                                                                                             

Notre région est une terre d’industrie depuis le 16e siècle, connue pour ses riches mines de plomb argentifère. Si les archives de l’exploitation des mines datent surtout du 18e siècle, quelques documents remontent à la période Habsbourg (XVe-XVIIe siècles). Le travail de François Liebelin récemment repris par Pierre Fluck, sur les mines du Rosemont, laisse encore des études à mener dans le fonds dit Mazarin. D’autres activités comme les forges de Belfort, le rôle de la forêt, ou les mécanismes de la justice sont à découvrir ou à redécouvrir dans nos archives anciennes.

Livre de compte des mines de Giromagny, 1590-1592, cote 3 E 774

 

Plan projeté de la route du Ballon d’Alsace    

Vers 1760, cote 1 C 163 

Le fonds de l’intendance d’Alsace comporte une majorité de plans de routes et de ponts désormais construits en maçonnerie. Après un 16e siècle froid marqué par les famines et un 17e siècle de guerres, ce « beau » 18e siècle marque la reconstruction de l’Alsace. La route du Ballon d’Alsace est un symbole de la puissance royale rappelée par la fontaine de Giromagny qui marque le début de la voie. Cette route est toujours empruntée avec bonheur de nos jours par les skieurs et randonneurs.

Voir la vidéo.

Plan projeté de la route du Ballon d’Alsace, vers 1760, cote 1 C 163

Charte de l’empereur Maximilien d’Autriche

22 août 1492, cote 1 Hd A 2 bis

C’est une charte de l’archiduc Maximilien d’Autriche, dont on peut voir la longue énumération des titres dont duc de Bourgogne et comte de Belfort, qui confirme les privilèges fiscaux accordés par l’archiduc Albert VI d’Autriche, aux marchands de la ville de Belfort le 8 octobre 1462.

Charte de l’empereur Maximilien d’Autriche, 22 août 1492, cote 1 Hd A 2 bis

Registre paroissial de la paroisse de Châtenois-les-Forges

1570, cote 22 Ed GG1

C’est le plus ancien registre paroissial conservé pour le Territoire de Belfort, dont les premiers actes remontent à 1570. La guerre de Trente Ans a été particulièrement dévastatrice au cours de la décennie 1650-1660 et rares sont les registres rescapés. L’Alsace, devenue française en 1648, n’adopte pas l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) : aussi les curés continuent à rédiger les actes d’état-civil en latin tout au long du XVIIIe siècle. 

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Registre paroissial de la paroisse de Châtenois-les-Forges, 1570, cote 22 Ed GG1

Bible de Luther en allemand et illustrée, couverture, 1716

 

Bible de Luther en allemand et illustrée
1716, cote 28 J 133
C’est une bible luthérienne imprimée en 1716 à Nuremberg haut lieu de l’imprimerie allemande. Elle est la traduction allemande de la Bible réalisée par le réformateur Martin Luther à partir des textes originaux en grec pour le Nouveau Testament et en hébreu pour l’Ancien Testament. Ces deux textes associés aux livres apocryphes forment la première Bible complète en allemand.

Bible de Luther en allemand et illustrée, page de titre du Nouveau Testament, 1716

Arbre généalogique de la maison Mazarin

[XVIIIe siècle], cote 3 E 1

En 1659, en récompense de ses loyaux services, le cardinal de Mazarin reçoit du roi les fiefs directs des Habsbourg, en Alsace récemment conquise. Les seigneuries de Belfort et Delle sont gérées par toute une cascade de gestionnaires. Les liens entre les descendants de Mazarin et l’Alsace sont lointains. Ces seigneurs vivent à la cour du roi et se contentent d’encaisser leurs rentes. En 1777, la dernière duchesse de Mazarin épouse Honoré de Grimaldi, qui montera sur le trône de Monaco en 1814. 

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Arbre généalogique de la maison Mazarin, [XVIIIe siècle], cote 3 E 1

 Procès-verbal de délit de chasse 

1734, cote 7 B 13

Il ne s’agit pas ici d’un grand personnage, mais d’un homme du peuple qui sait à peine écrire. Les archives anciennes de la justice sont riches en détails pittoresques sur la vie quotidienne. On vient en jugement pour une rixe ou de simples insultes. Les droits d'usages dans les forêts, véritables richesses, donnent lieu à de nombreux procès, à tel point que pour le Rosemont il existe même des audiences spécialement consacrées aux délits forestiers.

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Procès-verbal de délit de chasse, 1734, cote 7 B 13

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