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XXe siècle

Mai – Le passeport Nansen

28 novembre 1926, cote 4 M 602

Après la révolution bolchevique de 1917, la France accueille une forte communauté russe opposée au nouveau régime et/ou fuyant la famine. Pour ces exilés est créé le 5 juillet 1922, le passeport Nansen, du nom du Haut-Commissaire pour les réfugiés Fridtjof NANSEN, nommé par la Société des Nations.

Andronik Elpidinski, premier pope de la communauté russe à Belfort, détient un de ces passeports, qui lui tient lieu de carte d’identité et de visa de passage.

En avril 1923, la Préfecture du Territoire de Belfort recense 58 Russes à Belfort. La majorité des hommes travaille pour la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM).

Certificat d'identité Nansen d'Andronik Elpidinski, 28 novembre 1926, 4 M 602

Albums Mésière

Vers 1911, cote Delta 2206

Nous avons la chance de conserver 3 albums photographiques réalisés par Ernest Mésière, photographe-éditeur à Paris, représentant le personnel de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques SACM de Belfort vers 1911. Henri Ernest Mésière est né le 1er mai 1862 à Caen (Calvados). En 1891, il part à Paris pour se former au métier de photographe. Pendant presque dix ans il devient photographe itinérant avant de s’installer en 1903 à Saint-Junien (Haute-Vienne) et d’y ouvrir un atelier. Il réalise des portraits en atelier, dans les casernes, les établissements scolaires et les usines. Vers 1914, il retourne sur Paris où il devient photographe industriel. Ernest Mésière décède à son domicile parisien le 20 novembre 1935.

Personnel de l'enroulement des petites dynamos, [1911], cote Delta 2206
Groupe de personnel de la forge, [1911], cote Delta 2206

  

Les papiers à en-tête

29 mai 1906 et 15 octobre 1930, cotes 39 Fi 5/1 et 5/2

Les Archives départementales du Territoire de Belfort conservent une très belle collection de papiers à en-tête. Les thèmes représentés sont divers et variés : associations, administrations, partis politiques, religions, industries, commerces, artisanats….

Ces factures et cette correspondance sont riches d’informations tel que les noms des propriétaires, la raison sociale, l’activité professionnelle. La représentation des bâtiments et/ou celle de l’activité apporte une plus-value historique intéressante notamment lorsque nous ne conservons pas d’autres documents relatifs à ces établissements.

C’est tout un pan de l’histoire économique qui se dévoile à travers ces magnifiques outils publicitaires.

Grand hôtel et du Tonneau d'Or à Belfort, 29 mai 1906, cote 39 Fi 5/1
Brasserie Georges à Belfort, 15 octobre 1930, cote 39 Fi 5/25/

Emile Parrot et la Première Guerre mondiale          

Janvier 1916, cote 1 J 1302                                                                                                                                                                                                                                                 Emile Eugène PARROT est né le 3 juillet 1876 à Audincourt dans le Doubs. Ce dernier est connu pour son engagement comme gymnaste et pour avoir notamment fondé la société de gymnastique La Belfortaine. En 1920, aux jeux olympiques d'Anvers, il dirige les six gymnastes belfortains de la section française et en 1924, à Paris, aux jeux olympiques suivants, il conduit l'équipe de France de gymnastique. Il s'éteint prématurément le 20 mai 1927 à Belfort.                                                                        

Les Archives départementales du Territoire de Belfort ont reçu en don récemment un lot de documents relatifs au parcours d'Emile Eugène PARROT pendant la Première Guerre mondiale.                 

Emile Parrot et la Première Guerre mondiale, janvier 1916, cote 1 J 1302

Cuisinière Alsthom

1937, cote 96 J 112

Le mois de septembre est marqué un peu partout en France par la fête de la gastronomie. L'occasion de vous faire découvrir que la société Alsthom ne s'est pas toujours attachée à la construction de matériel ferroviaire.

En 1937, la société Alsthom édite un ouvrage de recettes de cuisine électrique, rédigé sous la plume de Georges Dumont-Lespine, vice-président de l'Association des Gastronomes régionalistes, pour promouvoir sa cuisinière équipée d'un système de réflecteurs Calrod. A cette date la société Alsthom fabrique déjà des cuisinières depuis les années 1920.

DUMONT-LESPINE (G.). Mes recettes de cuisine électrique, Paris : Société Alsthom, 1937, 380 p.

Cuisinière Alsthom, 1937, cote 96 J 112
Cuisinière Alsthom, 1937, cote 96 J 112

Dossiers individuels de prostituées

1910-1937, cotes 4 M 834-839                                                                                                                                                                                                              

Les prostituées étaient tenues de se déclarer en préfecture et au commissariat avant d'exercer en maison close ou à leur compte. 

Chaque mois elles devaient faire l'objet d'une surveillance médicale puis se présenter au commissariat pour mettre à jour leur dossier. Il est donc possible de retrouver des dossiers individuels contenant souvent une photographie anthropométrique, des registres d'inscription des filles soumises, des registres d'enregistrement des visites sanitaires.        

                                                                                                                           

Ces dossiers sont conservés en sous-série 4 M "Police" avant 1940 puis en série W "Commissariat" après 1940.    

Dossier individuel d'une jeune fille soumise, 1924, cote 4 M 834
Dossier individuel d'une jeune fille soumise, 1924, cote 4 M 834

Carte postale pour le 1er avril, s.d., cote 7 Fi 2897

Les femmes en guerre

21 juillet 1921, cote 9 Fi 82

Louise Marie Geneviève LE COUTEULX DU MOLAY, épouse VIELLARD, est née le 29 janvier 1885 à Etrépagny (Eure) et décédée le 27 décembre 1956 dans un accident de voiture à Bar-sur-Aube (Aube). Elle est l’épouse de Louis Juvénal Armand VIELLARD.

La société Viellard-Migeon et Cie, mondialement connue pour la fabrication d’hameçons, est implantée à Morvillars dans le Territoire de Belfort. Elle fait partie des Hénokiens une association qui regroupe, sans but commercial, industriel ou financier, des entreprises de tous les continents dont la particularité est d'être en activité et d'être restées des entreprises familiales depuis 200 ans ou plus.

Louise VIELLARD se dévoue dans les œuvres de charité et seconde son mari dans la vie politique.

En 1914, elle soigne les blessés de guerre dans son château à Morvillars.

Apôtre de la lutte contre la tuberculose, elle est à l’origine de la création à Belfort du premier centre de dépistage et de placement. Sur le plan national, elle est l’une des fondatrices de l’Association des villages-sanatorium (plateau d’Assy).

En 1917, le directeur du service de santé militaire, M. Justin Godard, vint épingler sur le corsage de Mme VIELLARD, une Croix de Guerre, en présence de son mari mobilisé.

La carte postale, datée du 21 juillet 1921, représente le jour où Mme VIELLARD, qui avait été nommée Chevalier de la Légion d’Honneur, reçut des mains du Général Petit, commandant de la brigade de Belfort, la croix de Chevalier.

En 1940, elle participe à la Résistance. Arrêtée par la Gestapo en 1944, elle est détenue à Besançon (Doubs) jusqu’au 22 mars puis libérée sous caution. Le 23 août 1944, pendant que son mari est au maquis, elle est dans l’obligation d’accueillir le maréchal Pétain dans son château de Morvillars où il réside durant 15 jours. Le 14 septembre, à nouveau recherchée par la Gestapo, elle s’échappe et rejoint son mari dans le maquis.

· Chevalier de la Légion d’honneur

· Croix de Guerre 14-18 et 39-45

· Médaille des Combattants volontaires de la Résistance

· Médaille Freedom

· Médaille Bene Merenti (médaille attribuée par le Vatican pour services rendus à l’Eglise Catholique)

Remise de la Légion d’honneur à Mme Louise VIELLARD, 21 juillet 1921, cote 9 Fi 82

Création du STO     

16 février 1943, cote 11 Fi  3/4/16                                                                                                                                                                                                                              

Le 16 février 1943, une loi institue le Service Obligatoire du Travail SOT mais rapidement rebaptisé Service du Travail Obligatoire STO en raison des moqueries de ses initiales.

Cette loi concerne au départ les jeunes hommes de 21 à 23 ans. Ces derniers doivent s’engager pour une période de deux ans et sont logés dans des camps. Le travail pouvant s’effectuer soit en Allemagne soit en France au grès des besoins. 

En 1944, sous la pression de l’Allemagne, le gouvernement de Vichy étend le Service du Travail Obligatoire aux femmes sans enfant de 18 à 45 ans et aux hommes de 16 à 60 ans.

Au total ce ne sont pas moins de 650 000 départs au titre du STO mais aussi environ 200 000 réfractaires qui pour la plupart entreront dans la Résistance et prendront le maquis.

Affiche de propagande pour le STO, s.d., cote 11 Fi 3/4/16

Meilleurs voeux pour 2023 !

s.d., cote 7 Fi 521

Carte de voeux, s.d., cote 7 Fi 521

Carnet de chants militaires                                                                                                                                                                                                                                           

1898, cote 1 J 1180

Carnet de chansons et de dessins écrit par le soldat Lesire du 42e Régiment d’Infanterie à Belfort.

Dessin réalisé par le soldat Lesire, 1898, cote 1 J 1180

Chanson retranscrite par le soldat Lesire, 1898, cote 1 J 1180

Examen de capacité 

4 septembre 1918, cote 2 S 289

Le 10 mars 1899 est promulgué le premier décret relatif à la réglementation administrative de la circulation des automobiles rédigé en ces termes : "Nul ne pourra conduire une automobile s'il n'est porteur d'un certificat de capacité délivré par le préfet de département de sa résidence sur l'avis favorable du service des Mines".                                                                                                                                                                                                                                               

Dans la sous-série 2 S "Routes ou grandes voiries - Circulation et transports routiers" des Archives départementales vous trouverez dans la rubrique des permis de conduire : les demandes, les certificats de capacité et les permis de conduire automobiles.

Ces documents, qui comportent pour la plupart une photographie, concernent aussi bien des civils que des militaires (suivant les périodes les demandes sont visées par l'autorité militaire).

Examen de capacité, 4 septembre 1918, cote 2 S 289

Le TGV 001 à sa sortie de l'usine Alsthom à Belfort, 1972, cote 96 J 99

Chemins de fer vicinaux du Territoire de Belfort

1910, cote 5 S 361

Dessin de la halle de marchandises du chemin de fer vicinal à Belfort par Gustave umbdenstock et Eugène Lux.

Halle de marchandises du chemin de fer vicinal à Belfort, 1910, cote 5 S 361

Photographie d’éléphants du cirque Pinder à Belfort                                                                                                                                                       

Vers 1911-1914, cote 16 Fi 492

Les Archives ne conservent pas que des témoignages sur les guerres, conflits et évènements historiques. La photographie présentée est extraite d’un fonds photographique, dit de Sainte-Marie. Ces négatifs sur plaque de verre donnent un aperçu de la vie quotidienne et des paysages entre 1900 et 1930, en particulier le long de la Savoureuse entre Valdoie et Danjoutin. Les Archives départementales du Territoire de Belfort sont riches en fonds photographiques : portraits mais aussi manifestations ou vues de paysages se comptent par milliers de clichés.

Voir la vidéo.

Photographie d’éléphants du cirque Pinder à Belfort, vers 1911-1914, cote 16 Fi 492

Video de présentation du document

Revue militaire du 14 juillet 1914  

14 juillet 1914, cote 6 J 6 Fi 21/2 et 6 J 6 Fi 21/12                                                                                                                                                                                                     

A l'aube de la Première Guerre mondiale le général Thévenet, gouverneur de Belfort et commandant d'armes, passe en revue les troupes après le défilé sur le champs de Mars à Belfort. Au son de "aux champs" et de la "Marseillaise" ce sont pas moins de 12000 hommes de troupes, monoplans, véhicules et pigeons voyageurs qui auront manoeuvrer et défiler devant une foule dense et enthousiaste. Des milliers d'Alsaciens devenus allemands, viennent à Belfort chaque année assister aux fêtes du 14 juillet par acte de patriotisme.

Général Louis Marie Joseph Thévenet

Revue des troupes

Actes de décès du caporal Peugeot et du lieutenant Mayer

1914, cote 1 E 56 NDM 5

Jules André Peugeot, caporal dans l’armée française, est né le 11 juin 1893 à Etupes dans le Doubs tandis qu’Albert Otto Walter Mayer, officier allemand de la Deutsches Heer, est né le 24 avril 1892 à Magdebourg en Allemagne. Morts le 2 août 1914 à Joncherey dans le Territoire de Belfort, ils sont reconnus comme étant le premier mort militaire français et le premier mort militaire allemand d’une guerre qui ne débutera officiellement que le 3 août 1914.

Après avoir sabré sans la tuer la sentinelle française postée en avant de l'escouade, Mayer tire trois fois en direction de Peugeot. Bien que blessé par la deuxième balle, le caporal français riposte et atteint le cavalier d’une balle dans le ventre. Revenant sur ses pas, le caporal Peugeot s’affaisse devant la maison des Docourt et meurt à 10 h 7. Quant à l'officier allemand, il est entretemps atteint d'une seconde balle française qui le frappe mortellement à la tête. 

Actes de décès du caporal Peugeot et du lieutenant Mayer, 1914, cote 1 E 56 NDM 5

  

Les pompiers de Belfort, seul corps médaillé de la Résistance de France  

15 novembre 1915, cote 7 Fi 1454

Lors du siège de Belfort par les troupes prussiennes en 1870, le corps des sapeurs-pompiers de Belfort a participé à la défense de la ville contre l’envahisseur aussi bien qu’à la lutte contre les incendies. Reconnaissant la valeur et le courage des sapeurs-pompiers belfortains, le colonel Denfert-Rochereau, défenseur de la ville, a, par un ordre du jour, décidé qu’à l’avenir, le corps de Belfort serait considéré comme faisant partie de l’armée et que son drapeau aurait droit aux honneurs militaires. 

Depuis cette date, le corps a participé à toutes les revues militaires et a toujours été placé à la droite des troupes. Son drapeau a toujours reçu les honneurs officiels lors des revues. Le drapeau ayant droit aux honneurs militaires fut remis au corps des sapeurs-pompiers de Belfort en 1873, par le Maréchal de Mac-Mahon, président de la République, en même temps qu’aux corps de Sedan (Ardennes) et Châteaudun (Eure-et-Loir).


Au cours de la guerre 1914-1918, le corps, composé de sapeurs-pompiers mobilisés, était constitué en compagnie placée sous les ordres du gouverneur de la Place. Pour sa conduite lors d’incendies par faits de guerre et sur la ligne de combat, le corps a fait l’objet d’une lettre de félicitations du ministre de la Guerre.

Pour son action dans la Résistance pendant la guerre 1939-1945, le corps sera cité à l'ordre de la Nation en 1946 avec attribution de la Médaille pour Actes de Courage et Dévouement par le général de Gaulle. Le 26 juillet 1946 le drapeau est décoré de la médaille de la Résistance par Edmond Michelet, ministre de la Guerre. Le corps de Belfort est le seul corps de sapeurs-pompiers décoré de cette distinction.


Reconnaissant l’aide apportée par le corps de Belfort à la Première Armée Française, le général de Lattre de Tassigny, par un ordre du jour, décidait que le corps serait considéré comme ayant fait partie de la Première Armée Française et aurait droit au port de l’insigne « Rhin et Danube ».

Citation à l'ordre du Corps de Sapeurs-Pompiers par la ville de Nancy en 1948 pour l'aide apporté par les pompiers de Belfort suite à la catastrophe de Nancy du 29 décembre 1947.

La Compagnie de Sapeurs-Pompiers défile à Belfort, 15 août1913, cote 7 Fi 1454

Carnets de Louis Herbelin 

6-7 décembre 1917, cote 5 J Ms 22/14                                                                                     

 Louis Herbelin, comptable, botaniste et historien, membre de la Société belfortaine d'émulation, est un témoin privilégie de la 1ere Guerre mondiale vécue à Belfort. Resté sur place, il note chaque jour, dans  ses carnets, ses impressions et observations. L’extrait des 6 et 7 décembre 1917, relate la cherté  des vivres et le raid des avions allemands sur la ville : la sirène sonne, un avion mitraille, la population se réfugie dans les caves. Ce témoignage extraordinaire est à lire dans lesbulletins de la Société Belfortaine d’Emulation, 2014-2018.

Page des éphémérides de Louis Herbelin les 6 et 7 décembre 1917

Femmes en guerre

1918-1919, cotes 1 E 10 D 130 et 9 Fi 528-26

Dans les hôpitaux militaires, les femmes ne peuvent exercer la profession de médecin, mais elles sont nombreuses à servir comme infirmières. Dès les premiers jours de la guerre le volontariat est massif pour s'engager dans les rangs des services de santé. Etre infirmière en temps de guerre est un engagement volontaire à risque. A l'image de Mlle Félicie Saint-Gès décédée le 3 février 1919 qui aura droit à la mention "Morte pour la France" par suite de maladie contractée en service à l'hôpital militaire à Belfort. Cette maladie est peut être la "Grippe espagnole" qui sévit dans la région depuis l'automne 1918.

Video de présentation des documents
Acte de décès de Félicie Saint-Gès
Félicie Saint-Gès à l'hôpital militaire de l'école Sainte-Marie

Décret de création de l’Office public d’Habitations à Bon Marché 

7 janvier 1921, cote 3 X 78

Depuis la loi voulue par Jules Siegfried en1894, complétée par celle de Paul Strauss en 1906 et de Laurent Bonnevay en 1912, les municipalités et Conseils généraux peuvent créer des offices publics pour la construction de logements sociaux. 

Dans le Territoire, il faut attendre le 7 janvier 1921 pour qu'officiellement soit créé le premier Office public d’Habitations à Bon Marché du département. 

La première réunion du conseil d’administration a lieu en préfecture le 11 juin avec désignation du premier président : le député Jean-Baptiste Saget.

Un  programme de logements à Bon Marché est proposé autour du concept de cité-jardin. 

À Belfort, des ensembles de maisons avec jardin sont lancés à la Miotte, à Bellevue, au Mont, à l’Arsot et la Pépinière. D’autres ensembles sont  prévus à Giromagny, Beaucourt et Delle. 

En 4 ans, 738 logements sont sortis de terre dans ces cités jardins. 

Décret de création de l'office HBM du Territoire de Belfort

MAISONOBE Abel Jean Bertrand (1869-1947)

23 avril 1922, cote 7 Fi 1226  

C’est à Castres dans le Tarn qu’il nait le 20 avril 1869 et où il commença ses études. 

Il intègre ensuite l’Ecole des Chartes et devient archiviste départemental de la Lozère puis du Tarn-et-Garonne. 

Il poursuit comme sous-préfet dans les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, du Vaucluse puis secrétaire général des Bouches-du-Rhône.   

Administrateur du Territoire de Belfort en juin 1920, il est promu préfet le 11 mars 1922 soit un peu moins d’un mois après le décret du 18 février 1922 donnant officiellement au Territoire de Belfort le rang de département. 

Toujours en 1922, il poursuit sa carrière comme préfet des Landes, de la Corrèze et de la Charente avant de prendre sa retraite en 1929. Installé dans le sud-ouest, il présidera l’Académie de Montauban et la Société archéologique de Tarn-et-Garonne. 

C’est là qu’il décède le 4 mars 1947. 

Il était Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique, Officier du Mérite agricole et Officier de l’Ouissam alaouite.    

André Maginot est suivi par Abel Maisonobe, premier préfet du Territoire de Belfort

Belfort, place de la République, visite du ministre André Maginot, 23 avril 1922, cote 7 Fi 1226

100 ans de l'inauguration du premier monument Peugeot       

16 juillet 1922, cote 7 Fi 2059                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

Le caporal Jules André Peugeot, décédé le 2 août 1914 à joncherey lors d'un incident de frontière, est reconnu comme étant le premier Mort pour la France pour la Première Guerre mondiale. Un monument est élevé à sa mémoire et inauguré par le président Raymond Poincaré le 16 juillet 1922 mais il est dynamité par les Allemands en juillet 1940.                                                                                                                                                     

Un nouveau monument est inauguré par André Triboulet, ministre des Anciens Combattants, le 20 septembre 1957. Un des vestiges de l'ancien momunent, qui avait été conservé, est replacé sur le monument aux morts du village au centre de Joncherey.      

100 ans de l'inauguration du premier monument Peugeot , 16 juillet 1922, cote 7 Fi 2059

 

Carte du combattant

2 janvier 1935, cote 3 R 17
La loi de finances du 19 décembre 1926 crée un certain nombre d'aides destinées aux anciens combattants. Elle instaure en particulier (article 101) la carte du combattant. L'Office national des combattants (ONC, futur ONAC - Office National des Anciens Combattants) reçoit pour mission première d'assurer la délivrance de cette véritable carte d'identité du monde combattant (décret du 28 juin 1927).
Les dossiers individuels de demande de carte du combattant sont règlementairement détruits lorsqu'ils n'ont plus d'utilité administrative. Les informations qu'ils fournissent sont en effet largement redondantes avec celles contenues dans les registres de recrutement. Certains départements ont toutefois conservé les cartes provisoires notamment lorsqu'elles comportent une photographie du titulaire.
Aux Archives départementales du Territoire de Belfort nous conservons 7247 cartes d’anciens combattants classées dans l’ordre alphabétique en sous-série 3 R « Anciens combattants et victimes de guerre ». La plupart d’entre elles comporte une photographie de l’appelé soit en tenue civile soit en tenue militaire.

Carte du combattant, 2 janvier 1935, cote 3 R 17

Journal intime d’Henriette Bloch    

7 juin 1942, cote 25 J 13                                                                                                                      

Henriette Bloch est institutrice à Belfort et juive. Son journal intime commencé en 1915, est surtout un témoignage à chaud sur la 2e Guerre mondiale. Lors d’un passage vers la zone libre en 1942, son fils unique, Julien, jeune bachelier, est arrêté et déporté. Sa mère ne cessera jamais de rechercher sa trace, même après la guerre. Elle n’apprendra que plus tard sa mort en déportation dans un camp en Pologne entre fin 1943 et 1945. Le passage ici présenté est le récit saisissant de la première journée par Henriette et son fils, avec l’étoile jaune cousue sur leurs vêtements.

Journal intime d’Henriette Bloch

vidéo de présentation des carnets d'Henriette Bloch

Rapport du préfet                                                                                                                                                                                                                                    

Février 1944, cote 99 W 139

Les Archives départementales du Territoire de Belfort conservent étonnamment peu de fonds pertinents sur la Deuxième Guerre mondiale. Hormis les nombreux dossiers sur le ravitaillement et le rationnement des matières premières, les rares documents d’époque à relater les actes de résistance, les arrestations et les exactions commises par l’occupant ou sous l’Occupation sont ceux du cabinet de la préfecture. Les rapports mensuels du préfet au gouvernement sont une source de premier ordre pour l’historien comme pour le curieux. Ici un intéressant rapport de février 1944 sur l’opinion publique. L’encre pâle et la mauvaise qualité du papier montrent la fragilité de ces documents.

Rapport du préfet, février 1944, cote 99 W 139

 Document relatif à l’installation du Maréchal Pétain à la Préfecture de Belfort et au transfert du gouvernement de Vichy à Belfort

Août 1944, cote 99 W 313

La correspondance fait état d’un échange entre Otto Abetz, ambassadeur d’Allemagne à Paris, et Pierre Laval, chef du gouvernement français, au sujet du transfert du gouvernement de Vichy à Belfort en août 1944.

La raison évoquée était que « selon le vœu qu’il en avait exprimé lui-même, le gouvernement allemand accordait au Chef de l’Etat Français l’autorisation de transférer sa résidence en zone nord » pour le protéger d’éventuels attaques du Maquis. Le maréchal Pétain, réticent, sera donc conduit de force à Belfort pour finalement être transféré en Allemagne à partir du 7 septembre 1944.

Document relatif à l’installation du Maréchal Pétain à la Préfecture de Belfort et au transfert du gouvernement de Vichy à Belfort, août 1944, cote 99 W 313

Photographie de Joséphine Baker

1944, cote 51 Fi 767 

Joséphine Baker, danseuse et meneuse de revue, intègre officiellement le 23 juin 1944 l’armée de l’air avec le grade de sous-lieutenant.

A la demande du général de Lattre de Tassigny, elle suit ce dernier pour soutenir le moral des troupes et organiser des spectacles en vue de récolter des fonds pour les sinistrés. C’est ainsi qu’elle arrive à Belfort le 20 novembre 1944 le jour même de la libération de la ville.

Sur cette photographie on la voit en tenue d’auxiliaire féminine attachée à l’armée de l’air en compagnie d’un groupe de militaires.

Consulter la notice du document 

Photographie de Joséphine Baker, 1944, cote 51 Fi 767

  

Locomotive à grande vitesse CC 7001 tractée par une locomotive à vapeur en gare de Belfort

1949, cote 29 Fi 689

La photographie représente un des fleurons de la production ferroviaire d’après-guerre : la locomotive électrique CC 7001. Tractée par une locomotive à vapeur, elle est livrée au dépôt de Paris-Sud-Ouest le 29 avril 1949. Atteignant une vitesse de 200 km/h aux essais, elle est l’une des premières motrices à grande vitesse produites par ALSTHOM, prélude au TGV 001 dont le prototype sortira de l’usine de Belfort en 1972.

Locomotive à grande vitesse CC 7001 tractée par une locomotive à vapeur en gare de Belfort, 1949, cote 29 Fi 689

50 ans du turbotrain TGV 001

4 avril 1972, cotes 156 J 524 et 96 J 99

Le 4 avril 1972 est mis en service le TGV 001 avec un rodage entre Belfort et Vesoul à la vitesse de 120 km/h. Le TGV 001 est un  turbotrain à Très Grande Vitesse prototype des rames électriques destinées à équiper la nouvelle ligne rapide Paris-Lyon. 

La maquette a été dessinée par le styliste français Jacques Cooper qui venait de finaliser la Porsche 914/6 Murène. Conscient de l’importance de l’aérodynamique il décide d'intégrer quelques traits et des lignes de force issues de la Porsche 914. Les lignes de vitrage offrent une vue panoramique tandis que la couleur orange crée une cassure avec ce qui existait auparavant. Cette même couleur fut appliquée initialement à la Porsche 914/6 Murène.

Le TGV 001 sera retiré du service le 19 juin 1978. Cette rame détient toujours le record du monde de vitesse ferroviaire en traction autonome. Record réalisé le 8 décembre 1972 avec une vitesse de 318 km/h.

La motrice TDu 001 est exposée au bord de l’autoroute A4, à la sortie 50 Schiltigheim-Bischheim.

La motrice TDu 002 est exposée au bord de l’autoroute A36, à la sortie pour Belfort-Glacis du Château. La motrice porte les inscriptions « TGV 001 » et « BELFORT AUX ALSTHOMMES ».

Dessin de la rame A dessiné par le sytiste Jacques Cooper, 1970, cote 156 J 524

Juillet – Paul FRITSCH, champion olympique de boxe

s.d., cote P 310 n° 6 (juin 1967)

Né le 25 février 1901 à Paris au sein d'une famille sportive, son père et son frère sont d'excellents gymnastes, il pratique la boxe au sein de l'Athlétique club de Belfort.

Champion de France en juin 1920, il devient, en août de la même année, à Anvers en Belgique, le premier Français champion olympique de boxe anglaise.

Après son service militaire, il entame une brillante carrière professionnelle, interrompue en 1929 sur un coup du sort : victime d'un décollement de la rétine, il perd l’œil droit. Il cesse toute activité pugilistique après avoir livré 300 combats sans avoir jamais été mis K.O. ni avoir abandonné.

Il décède le 22 septembre 1970 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

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